generated by sloganizer.net

jeudi 20 mars 2008

C'était un arbre...

Un bourgeon dans le sol, triste seul.
Piétiné par l'inconscience, détruit par la bêtise humaine.
Et pourtant il croît.
Un tantôt bien développé se mit à rire le temps de l'été,
Le printemps lui montra que les jours n'étaient pas que sève à verser...
L'automne lui arracha ses feuilles... faibles elles fuient facilement et filandreuses...
L'aurore a un ton sépia qui donne au monde un côté ancien.
L'arbre a ses feuilles mortes et pourtant il croît.
Le printemps suivant ses pommes sont rouges, ses feuilles sont vertes...
Mais pourtant...
Casse la branche et craque le bois!
Cri du cœur de corne qui croustille craquelé!
La licorne décapitée pleure la scène et galope dans l'océan dans l'espoir de se noyer...

C'est quand l'arbre avait ses fruits les plus beaux qu'on a décidé de le déraciner,
Sans digne raison du meurtre d'un arbre beau et érigé,
Les fermiers chantent et dansent,
Païens faibles et filous trop encore pour se rendre compte du courroux du bouc qui leur morcellera le visage et éclatera le cœur de sa colère sardonique!

C'est désormais par terre dans le compost que siège un pommier pourri et complètement humide,
Tout ce dont il avait besoin était de rester dans son fumier, car c'est là le meilleur engrais...
Paix à ton âme arbre détruit, puisse cette couronne de laurier te donner la voie de la liberté, la voix panthéiste du reflet de ta sève, vengée...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Magnifique. Un poème d'une force rare. Une œuvre comme on en fait plus. Félicitations.

Mitternacht a dit…

Je te remercie, après tout ça doit être bien... Même M. Favière ne le croyait pas de moi...